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Comment fixer le prix de vos produits pour générer du profit

Fixer le prix de vos produits peut sembler une tâche ardue, mais c'est en réalité une opportunité en or pour assurer la prospérité de votre entreprise.

L'objectif ? Trouver le juste milieu entre des tarifs attractifs pour vos clients et des marges suffisantes pour faire prospérer votre activité. Ce n'est pas juste une question de chiffres ; c'est aussi une stratégie qui reflète la valeur de ce que vous proposez et renforce la perception de votre marque sur le marché.

Quelles techniques pouvez-vous utiliser pour mieux comprendre votre marché ? Comment évaluer vos coûts pour éviter les surprises ? Et comment anticiper les attentes de vos clients pour rester compétitif ? Découvrez nos conseils pour définir des prix qui non seulement couvrent vos coûts, mais vous permettent également de dégager suffisamment de profit.

1. Prenez en compte les coûts variables

Les coûts variables dans une entreprise ne sont pas identiques d’un mois sur l’autre. Ils changent en fonction du nombre de produits que vous vendez. Vous devez donc avoir une compréhension approfondie du coût de la main-d’œuvre, des frais généraux et des matières premières nécessaires à la fabrication de vos produits. Le calcul du nombre de produits que vous pouvez fabriquer en tenant compte de ces éléments vous permet de définir le coût des marchandises vendues.

Voici un exemple de calcul du coût variable par produit :

  • Coût des marchandises vendues : 3,60 € par unité
  • Main-d'œuvre : 0,90 € par unité
  • Emballage : 1,35 € par unité
  • Matériel promotionnel : 0,45 € par unité
  • Expédition : 3,60 € par unité
  • Coût total par unité : 9,90 €

Intégrez vos coûts d’emballage dans le calcul du prix de vente

Quand on pense au prix d’un produit, on pense souvent à son coût de fabrication ou d’achat… mais on oublie parfois l’emballage. Pourtant, les coûts d’emballage peuvent peser significativement sur votre marge commerciale, surtout si vous soignez l’expérience client. Il est donc indispensable de les inclure dans votre stratégie de tarification.

Identifiez clairement vos coûts

Distinguez deux postes principaux :

  • Coût des marchandises vendues (CMV) : il s’agit du coût de fabrication (matières premières, main-d'œuvre) ou du prix d’achat si vous revendez un produit fini.
  • Coût d’emballage : cela comprend les boîtes, protections internes, étiquettes, sachets, enveloppes, mais aussi les éléments de communication comme une carte de visite, une note de remerciement ou un bon de réduction.

Formule à retenir : Coût total du produit = Coût des marchandises vendues + Coût d’emballage

Pourquoi c’est important ?

  • Ces coûts varient selon les matières utilisées, la taille ou le poids du produit, ou encore le type d’expédition (colis, envoi postal, retrait…).
  • Un emballage produit trop coûteux peut impacter votre rentabilité si vous ne le prenez pas en compte dans votre prix final.
  • À l’inverse, un emballage trop simpliste peut dévaluer la perception de qualité de votre produit.

Adaptez l’emballage à votre positionnement

Réfléchissez à ce que vos clients attendent. Préfèrent-ils un emballage soigné, personnalisé et éco-responsable ? Ou sont-ils plus sensibles à un prix bas, quitte à recevoir un colis plus simple ?

Trouver le bon équilibre entre expérience client et efficacité économique est essentiel. Gardez en tête que l’emballage fait partie intégrante de votre produit, de votre marque et donc… de votre stratégie de tarification.

Astuce : tenez un tableau de suivi de vos coûts produits et emballages, régulièrement mis à jour. Cela vous permettra d’ajuster vos prix si vos coûts évoluent (changement de fournisseur, hausse du prix du carton, ajout de supports marketing…).

2. Identifiez vos coûts fixes

Outre les coûts variables, vous supportez également des coûts fixes qui eux ne changent pas selon votre volume de ventes. En d’autres termes, votre coût fixe demeure identique, que vous vendiez 100 ou 100 000 produits. Ces dépenses font partie intégrante de votre entreprise, et vous devez les inclure dans votre politique de prix et vos ventes.

Vous vous demandez comment intégrer les coûts fixes dans le calcul de votre prix unitaire ? Pour y parvenir, utilisez un outil comme une calculatrice de seuil de rentabilité ou une feuille de calcul. Additionnez vos coûts variables et vos coûts fixes. Divisez ensuite cette somme par le volume de production prévu pour obtenir le coût unitaire.

Pour garantir la rentabilité, le prix de vente de chaque produit doit être supérieur à ce coût unitaire. Ce calcul vous permettra de déterminer le prix minimum à fixer pour couvrir toutes vos dépenses et commencer à générer des bénéfices.

Exemples de coûts fixes :

  • Dépréciation : baisse de la valeur des actifs, qui finit par se solder à 0 €.
  • Amortissement : provision pour immobilisations incorporelles.
  • Assurance : responsabilité professionnelle et autres assurances.
  • Loyer / Hypothèque : il s’agit du montant payé pour votre espace professionnel, qui peut être un bureau, une usine ou un entrepôt, pour n’en citer que quelques-uns.
  • Services publics : eau, électricité et autres.

3. Optimisez votre tarification avec un calculateur de prix en ligne

Apprendre à calculer le prix de vos produits afin de générer un bénéfice commence par le calcul de vos dépenses. Pour simplifier votre politique de prix, vous pouvez utiliser un calculateur de prix afin de trouver le juste prix, qui inclut le bénéfice visé.

Il existe de nombreux outils de calcul de prix disponibles gratuitement en ligne. Avant de choisir un calculateur, prenez le temps de comprendre la politique de prix appliquée par chacun d’entre eux.

Entrez le coût total de production de chaque article en euros, incluant la fabrication, la commercialisation et la distribution. Ajoutez ensuite le pourcentage de bénéfice que vous souhaitez réaliser. Par exemple, si la production de votre produit coûte 18 € et que vous visez une marge de 25 %, le prix de vente minimum devrait être de 22,50 €. Cette méthode vous permet d'optimiser votre stratégie de tarification.

Étape 1 : connaître les modèles de tarification courants dans votre secteur

Pour bien utiliser un calculateur de prix, familiarisez-vous avec les principales stratégies de tarification utilisées dans votre domaine. Voici quelques modèles répandus :

  • Tarification dynamique : les prix évoluent en fonction de la demande, comme c’est le cas dans l’hôtellerie ou les transports (ex. : hausse des prix en période de forte affluence).
  • Tarification basée sur les coûts : vous calculez tous vos frais (matières premières, main-d'œuvre, logistique, marketing…) et vous ajoutez la marge commerciale souhaitée.
  • Tarification concurrentielle : vous vous alignez sur les prix du marché, ou vous vous positionnez légèrement en dessous pour attirer plus de clients.
  • Tarification premium : vous fixez un prix plus élevé que la moyenne du marché, en valorisant une qualité supérieure ou une image de marque forte.

L’objectif : choisir un modèle cohérent avec votre positionnement et votre cible, pour fixer un prix juste et crédible.

Étape 2 : tenir compte de l’élasticité prix/demande pour gagner des parts de marché

Il est tentant de baisser ses prix pour attirer des clients ou gagner des parts de marché rapidement. Mais attention à ne pas tomber dans la spirale des prix cassés.

En réalité, il est plus efficace de s’appuyer sur le concept d’élasticité des prix : il mesure dans quelle mesure vos ventes réagissent à une variation de prix. Une baisse de prix peut augmenter temporairement le volume des ventes, mais cela ne garantit pas la rentabilité si vos marges fondent.

À retenir :

  • Réduisez vos prix uniquement si vos coûts baissent ou dans le cadre d’une stratégie ponctuelle (promotions, lancement, déstockage).
  • Misez sur la valeur perçue pour justifier vos prix plutôt que sur la baisse systématique.
  • Utilisez un calculateur pour simuler différents scénarios de prix/volume et anticiper leur impact sur votre chiffre d’affaires et vos marges.

Étape 3 : fixer vos prix pour assurer une rentabilité durable

La tarification n’est pas un choix figé. Vos coûts évoluent, vos concurrents s’ajustent, et vos clients changent de comportement. C’est pourquoi vous devez réviser vos prix régulièrement.

Voici quelques bonnes pratiques pour une stratégie tarifaire durable :

  • Augmentez légèrement les prix de vos meilleures ventes : si la demande est forte, vous pouvez améliorer vos marges sans perte de volume.
  • Appliquez des réductions ciblées ou saisonnières, plutôt que des promotions permanentes.
  • Surveillez la concurrence, mais ne vous alignez pas à tout prix : gardez votre singularité.
  • Évitez les prix planchers, qui nuisent à votre image de marque et mettent en danger votre rentabilité à long terme.

4. Analysez les prix de la concurrence pour affiner votre stratégie

Lorsque vous fixez le prix de vos produits, vous devez tenir compte de ce que vos clients attendent… mais aussi de ce que propose la concurrence. Vos prix doivent être cohérents avec votre niveau de qualité, l’originalité de votre offre et la valeur perçue de votre marque. En analysant les tarifs pratiqués sur votre marché, vous pouvez positionner vos produits au bon niveau et renforcer votre compétitivité.

Comparez vos prix intelligemment, pas aveuglément

Identifiez des entreprises concurrentes comparables à la vôtre :

  • Vendent-elles des produits similaires au vôtre ?
  • Ciblent-elles le même type de client ?
  • Ont-elles une image de marque ou un positionnement proche du vôtre ?

Étudiez leur fourchette de prix, suivez leur évolution dans le temps, et observez s’ils modifient leur politique tarifaire à certaines périodes (lancements, promotions, saisonnalité…). Consultez également les avis clients pour évaluer la perception du rapport qualité/prix.

Appuyez-vous sur votre proposition de valeur unique (USP)

Votre proposition de vente unique — ce qui vous distingue vraiment des autres — doit guider votre politique de prix. Si votre produit offre plus de valeur (matériaux de qualité supérieure, fabrication locale, design exclusif, service client premium…), vous pouvez légitimement pratiquer un tarif plus élevé que vos concurrents directs.

Positionnez-vous dans la fourchette du marché

Classez les prix de vos concurrents du plus bas au plus élevé. Cela vous permettra de situer votre produit dans cette échelle. Posez-vous les bonnes questions :

  • Où se situe mon produit en termes de qualité et de valeur perçue ?
  • Quelle marge puis-je appliquer tout en restant crédible pour mes clients ?
  • Ai-je intérêt à me positionner comme une alternative accessible, ou comme
  • un produit haut de gamme ?

Faut-il calquer ses prix sur ceux de ses concurrents ?

Pas forcément. Copier les prix de vos concurrents peut sembler simple, mais c’est une stratégie à courte vue. Elle peut nuire à votre image de marque si vous vous alignez sans prendre en compte votre différenciation. Cela dit, une politique de prix compétitive peut être pertinente dans certaines situations :

  • Vous débutez et avez besoin d’un repère simple
  • Votre marché est très concurrentiel
  • Vous souhaitez tester la sensibilité au prix de votre cible

Dans ce cas, utilisez les prix des concurrents comme point de départ, pas comme finalité. Adaptez toujours votre tarif en fonction de votre positionnement, de vos coûts et de votre stratégie à long terme.

5. Définissez votre prix de vente en fonction de la marge bénéficiaire que vous visez

L’une des méthodes les plus efficaces pour fixer le prix de vos produits consiste à vous baser sur la marge bénéficiaire que vous souhaitez atteindre. La marge bénéficiaire est un ratio, généralement exprimé en pourcentage, qui indique la part du prix de vente qui constitue votre bénéfice une fois tous les coûts couverts. Votre marge bénéficiaire cible représente donc le pourcentage de gain que vous visez sur chaque vente.

Pour déterminer cette marge, prenez le temps d’analyser votre activité : quels sont vos objectifs de croissance ? Quels sont les standards dans votre secteur ? Quels sont vos coûts réels (directs et indirects) ? Ces éléments vous aideront à fixer une marge réaliste et cohérente avec votre marché.

Comment calculer un prix de vente en fonction d’une marge bénéficiaire cible

Utilisez la formule suivante (la marge doit être exprimée en décimale) :

Prix de vente = coût de revient / (1 - marge bénéficiaire cible)

Par exemple, si votre coût total pour fabriquer, emballer et distribuer un produit est de 15 € et que vous souhaitez une marge de 60 %, voici le calcul :

Prix de vente = 15 € / (1 - 0,60) = 15 € / 0,40 = 37,50 €

Votre bénéfice par unité serait alors de 22,50 €.

Vérifiez régulièrement votre rentabilité

Lorsque vous révisez vos prix – que ce soit pour ajuster à la hausse en cas d’augmentation des coûts, ou pour stimuler les ventes si elles sont en baisse – n’oubliez pas de recalculer votre marge bénéficiaire :

Marge bénéficiaire = (prix de vente - coût du produit) / prix de vente

Dans l’exemple précédent : (37,50 € - 15 €) / 37,50 € = 22,50 € / 37,50 € = 0,60 soit 60 %

Cela vous permet de garder un œil sur la rentabilité réelle de vos produits, et d'ajuster si nécessaire.

Marge fixe ou marge variable ?

Vous pouvez appliquer une marge bénéficiaire uniforme sur tous vos produits, ou opter pour des marges différenciées selon les gammes. Mais quelles différences entre les deux ?

Une marge fixe de 50 % sur un produit à 10 € vous apporte 5 € de bénéfice, tandis que sur un produit à 15 €, le bénéfice grimpe à 7,50 €. Cela peut convenir si votre catalogue est homogène ou si vos clients sont peu sensibles aux écarts de prix.

À l’inverse, en adoptant des marges variables, vous pouvez maximiser la rentabilité globale de votre offre. Par exemple :

➜ Une marge commerciale de 80 % sur un produit vendu 12 € génère un bénéfice de 9,60 €

➜ Tandis qu’une marge de 20 % sur un produit haut de gamme à 250 € rapporte 50 €

Quelle que soit la stratégie choisie, vous devez définir des marges alignées avec la réalité de votre activité et vos ambitions. L’objectif : déterminer les actions à entreprendre pour que votre entreprise soit durable, définir des marges bénéficiaires et fixer le prix de vos produits le plus justement possible.

6. Observez vos données de vente et ajustez-les si nécessaire

Une fois votre boutique en ligne en activité, vos données de vente deviennent une ressource précieuse pour évaluer si vos prix sont bien positionnés. Le comportement d’achat de vos clients peut vous indiquer si votre tarification est cohérente avec la valeur perçue de vos produits.

Que vous disent vos chiffres ?

Observez les tendances :

  • Vos produits se vendent-ils rapidement, parfois même trop rapidement ?
  • À l’inverse, certains articles peinent-ils à trouver preneur ?
  • Vos stocks tournent-ils à un bon rythme, ou stagnent-ils ?

Des ventes très élevées peuvent indiquer que vos prix sont trop bas par rapport à la demande et à la valeur perçue. Cela signifie que vous pourriez les augmenter légèrement sans freiner les achats, et ainsi améliorer vos marges. À l’inverse, des produits qui ne bougent pas du tout peuvent être freinés par un prix trop élevé, mal aligné avec le marché ou les attentes de votre cible.

Ajustez vos prix progressivement

Ne modifiez jamais vos prix de façon brutale. Testez des variations petit à petit, sur un produit ou une gamme à la fois. Cela vous permettra de trouver le prix d’équilibre : celui qui génère un flux de ventes constant, sans provoquer de rupture de stock ni désintéresser vos clients.

Pensez à anticiper ces ajustements dès la fixation de vos prix initiaux :

  • Prévoyez une marge de manœuvre (à la hausse comme à la baisse) pour éviter de vous retrouver bloqué avec un tarif trop rigide.
  • Gardez à l’esprit que même en cas de baisse, votre prix doit rester rentable : n’allez jamais en dessous de votre seuil de rentabilité.

Ne vous fiez pas uniquement aux chiffres bruts

Une chute ou une hausse des ventes n’est pas toujours liée au prix du produit. Pensez à d'autres facteurs qui peuvent influencer vos résultats :

  • La saisonnalité : certains produits se vendent mieux à certaines périodes de l’année. Par exemple, des parasols seront naturellement plus recherchés en été qu’en hiver.
  • L’actualité économique : une pénurie de matières premières, une hausse du coût de l’énergie, une crise sectorielle ou un changement de réglementation peuvent impacter vos coûts de production et, par ricochet, vos prix de vente.
  • Votre communication : une baisse de visibilité ou un message mal perçu peuvent aussi expliquer des ventes faibles, indépendamment du prix.

Restez agile et réactif

Votre politique de prix doit être vivante et adaptable. Surveillez régulièrement vos indicateurs clés (ventes, marges, retours clients, taux de conversion), et soyez prêt à ajuster vos tarifs en fonction :

  • Des performances individuelles de vos produits
  • Des variations de vos coûts
  • Des attentes de vos clients
  • Et du contexte global dans lequel vous évoluez

Fixer le bon prix n’est jamais un acte figé : c’est un processus évolutif qui se pilote avec méthode, observation et flexibilité.

7. Planifiez les promotions

À moins que vous ne choisissiez délibérément de ne jamais faire de réductions, il vous faudra anticiper l’impact des promotions sur votre rentabilité. Une bonne stratégie tarifaire prend en compte non seulement le prix standard, mais aussi les prix remisés lors des temps forts commerciaux (fêtes, soldes, lancements…).

Lorsque vous fixez le prix initial d’un produit, pensez à intégrer une marge suffisante pour pouvoir appliquer des réductions tout en continuant à générer du bénéfice. L’idéal est de simuler plusieurs scénarios dès le départ :

Que se passe-t-il si vous proposez -10 %, -20 %, voire -30 % ? Votre prix reste-t-il au-dessus de votre seuil de rentabilité ? La marge reste-t-elle acceptable ?

Cette démarche vous évitera de devoir sacrifier vos profits en période promotionnelle, où la tentation d’attirer plus de clients peut vite se heurter à la réalité des chiffres.

Autre point à ne pas négliger : les périodes de forte demande, comme les fêtes de fin d’année, ne doivent pas être synonymes de vente à perte. Au contraire, avec une demande plus élevée, vous pouvez miser sur des promotions limitées ou ciblées, tout en conservant une marge confortable, surtout si votre produit a une valeur perçue forte.

En fait, la planification promotionnelle commence avec la fixation du prix normal de vos produits. C’est ce qui vous permettra de proposer des offres attractives sans mettre en péril votre rentabilité.

Comment définir la meilleure stratégie de tarification pour vos produits ?

Il n’existe pas de formule unique pour fixer le bon prix. Chaque entreprise, chaque marché, chaque produit a ses propres enjeux. Connaître les différentes stratégies de tarification vous permet de choisir celle qui s’adapte le mieux à votre activité, à vos objectifs de rentabilité et aux attentes de vos clients.

Voici un tour d’horizon des méthodes les plus utilisées pour fixer ses prix :

1. Tarification basée sur les prix du marché (ou stratégie d’alignement concurrentiel)

Cette approche consiste à fixer un prix similaire, voire légèrement inférieur, à celui de vos concurrents directs. Elle est couramment utilisée sur les marchés très concurrentiels, où les clients comparent facilement les offres.

Exemple :

Si un concurrent propose un produit équivalent au vôtre à 375 €, et que vous vendiez le vôtre à 400 €, vous pouvez décider d'ajuster votre prix à 375 € pour rester compétitif.

Cette stratégie peut vous aider à attirer plus de clients, à condition de maîtriser vos coûts pour rester rentable.

2. Tarification basée sur la valeur perçue

Ici, le prix est fixé non pas à partir des coûts, mais de ce que le client est prêt à payer en fonction de la valeur qu’il perçoit dans votre produit ou votre marque. Cette méthode repose fortement sur le positionnement marketing, l’image de marque, la qualité perçue et l’expérience client.

Exemple : Un produit cosmétique bio peut coûter 5 € à fabriquer, mais être vendu 40 € si la marque inspire confiance, valorise des engagements forts (naturel, éthique, made in France, etc.) et offre une expérience soignée.

Cette stratégie est idéale si vous proposez un produit différenciant avec une forte valeur ajoutée.

3. Tarification "coût + marge"

C’est l’une des méthodes les plus simples et les plus répandues. Elle consiste à calculer tous les coûts liés à la production et à la distribution d’un produit, puis à y ajouter un pourcentage de marge bénéficiaire souhaitée.

Exemple :

Produire une paire de chaussures vous coûte 30 € (matières premières, main-d’œuvre, emballage, logistique). Vous souhaitez une marge de 20 % (soit 6 €), alors votre prix de vente sera de 36 €.

Cette stratégie vous garantit de couvrir vos coûts, mais elle ne prend pas toujours en compte les conditions du marché ou la perception du client.

4. Tarification dynamique

Cette méthode repose sur l’ajustement des prix en fonction de la demande, du moment, du stock disponible ou même du profil client. Elle est utilisée par les compagnies aériennes, les plateformes de réservation, ou les sites e-commerce en période de forte affluence.

Exemple :

Lors d’un lancement produit ou en période de forte demande (soldes, fêtes, rentrée), vous pouvez augmenter légèrement vos prix sur les modèles les plus recherchés. À l’inverse, en période creuse ou pour écouler des stocks, vous pouvez les baisser.

Cette stratégie demande une bonne maîtrise des données et un suivi régulier des comportements d’achat.

5. Tarification de lancement (ou prix d’introduction attractif)

Lors du lancement d’un nouveau produit, certaines entreprises choisissent de proposer un prix volontairement bas, mais toujours au-dessus de leur coût de revient. L’idée est de susciter l’intérêt, attirer de nouveaux clients, créer du bouche-à-oreille, puis ajuster les prix une fois la notoriété installée.

Exemple :

Un produit vendu habituellement 40 € pourrait être lancé à 29 € pendant les premières semaines, pour attirer les premiers acheteurs, récolter des avis et maximiser sa visibilité.

Attention : cette stratégie doit être temporaire et bien maîtrisée, au risque d’ancrer un prix bas dans la perception des clients.

Vous l’aurez compris, chaque stratégie de tarification a ses avantages et ses limites. Le choix dépend de nombreux facteurs : vos coûts, votre positionnement, vos objectifs de croissance, votre concurrence, mais aussi vos clients et la valeur qu’ils attribuent à vos produits. L’important est de ne pas choisir à l’aveugle : testez, ajustez, mesurez les résultats… et gardez votre rentabilité en ligne de mire.

Veillez au juste prix : ce qu’il faut retenir pour bien calculer vos prix de vente

Fixer le bon prix, ce n’est pas seulement une question de chiffre : c’est une décision stratégique qui influence directement votre rentabilité, votre positionnement et la perception de vos clients. Pour y parvenir, appuyez-vous sur des données concrètes : vos coûts réels, votre marge bénéficiaire cible, le comportement de vos clients et les prix pratiqués sur votre marché.

Prenez le temps de tester différentes approches, d’analyser les résultats et d’ajuster si nécessaire. Il n’y a pas de formule magique, mais une démarche rigoureuse et adaptée à votre activité vous aidera à construire une stratégie de tarification solide, évolutive et alignée sur vos objectifs.

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FAQ : vos questions fréquentes sur le calcul des prix de vente

Quelle est la formule du prix de vente HT ?

Le prix de vente HT (hors taxes) correspond au montant que vous facturez avant l’ajout de la TVA. Il se calcule de la même manière que le prix TTC, sans inclure la taxe :

Prix de vente HT = prix de vente TTC / (1 + taux de TVA)

Par exemple, pour un produit vendu 120 € TTC avec une TVA à 20 %, le prix HT est de 100 €.

Comment calculer le prix de vente d’un produit ?

Le calcul du prix de vente se fait en additionnant tous les coûts liés à la fabrication, la distribution et la commercialisation d’un produit, puis en ajoutant une marge bénéficiaire. La formule de base est :

Prix de vente = coût total / (1 - marge bénéficiaire en décimal)

Par exemple, si un produit vous coûte 20 € et que vous souhaitez une marge de 30 %, le prix de vente sera de 28,57 €.

Dois-je fixer le même taux de marge pour tous mes produits ?

Pas nécessairement. Vous pouvez adopter une stratégie à marges différenciées :

  • Marges plus faibles sur les produits d’appel ou très concurrencés.
  • Marges plus élevées sur les produits à forte valeur perçue ou exclusifs

Cela permet d’équilibrer votre rentabilité globale et de mieux répondre aux attentes de votre clientèle.

Qu’est-ce qu’un prix psychologique ?

Un prix psychologique est un tarif pensé pour influencer positivement la décision d’achat. Par exemple, fixer un produit à 29,90 € au lieu de 30 € peut le rendre plus attractif. Cette technique repose sur des mécanismes cognitifs bien connus et peut être utilisée en complément d’une stratégie tarifaire cohérente.

Comment adapter mes prix en période d’inflation ou de hausse des coûts ?

Surveillez régulièrement l’évolution de vos coûts (matières premières, logistique, énergie…). Si votre marge diminue, n’hésitez pas à ajuster vos prix. Communiquez en toute transparence avec vos clients et valorisez ce qui justifie vos tarifs : qualité, savoir-faire, éthique, service client…

Quelle est la différence entre marge et taux de marque ?

  • La marge se calcule par rapport au prix de vente :

(prix de vente - coût d’achat) / prix de vente

  • Le taux de marque se calcule par rapport au coût d’achat :

(prix de vente - coût d’achat) / coût d’achat

Les deux sont utiles, mais ne mesurent pas la même chose. La marge sert à suivre la rentabilité réelle, tandis que le taux de marque est souvent utilisé en grande distribution.

Faut-il inclure les frais de livraison dans le prix de vente ?

Cela dépend de votre stratégie. Inclure les frais de livraison dans le prix peut simplifier l’expérience client (« livraison gratuite » perçue comme un avantage). Mais les afficher séparément permet plus de transparence. Testez les deux options pour voir ce qui fonctionne le mieux selon votre audience.

Comment savoir si mon prix est trop haut ou trop bas ?

  • Comparez vos prix à ceux de vos concurrents directs
  • Analysez vos taux de conversion : un taux très bas peut indiquer un prix trop élevé (ou un manque de valeur perçue)
  • Interrogez vos clients via des sondages, des retours en direct, ou A/B testing
  • Observez votre rentabilité réelle : un prix bas avec des volumes faibles n’est pas plus rentable qu’un prix plus élevé bien positionné

Puis-je changer mes prix une fois qu’ils sont fixés ?

Oui, et c’est même recommandé. Vos prix peuvent évoluer en fonction :

  • De vos coûts
  • De la demande
  • Du positionnement de votre marque
  • Des retours de vos clients. Prévenez vos clients en cas de hausse et accompagnez-la d’explications et de valeur ajoutée (ex : service amélioré, production plus éthique, etc.).
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